"On ne comprend pas ce qu'il s'est passé. A Toulon, ça s'est passé pareil. On avait une trop large avance, on s'est relaché et on a pas reussi à gagner " déclare Charlène Clavel quelques minutes après le coup de sifflet final de la rencontre. Un coup de sifflet qui a finalement soulager les supporters présents, tant ils ont eu peur de voir leur équipe s'incliner comme ça. 

Cette troisième journée de championnat entre les Nîmoises et les Parisiennes, finaliste des plays-offs l'année passé, était truffée de "matchs dans le match". Tout d'abord c'est le sponsor des deux équipes "Razel-Bec" qui a lancé la compétition: l'équipe gagnante sur les deux confrontations ( aller et retour) remportera le challenge Razel-Bec. Il s'agit d'un petit coup de pub pour l'entreprise de travaux public qui a fait en sorte les joueuses portent toutes un casque de chantier lors de leur rentrée sur le parquet. Là n'était en tout cas pas le plus important. Il était beaucoup plus interessant par exemple de voir Mouna Chebbah (médaillé de la ville par Jean-paul Fournier avant le match), détenteuse du titre de meilleur joueuse de la saison passée affronter Stine Oftedal, international norvégienne récompensé du titre de meilleure joueuse de l'avant-dernière saison. C'est donc au final logiquement que le match s'est joué à la rage pour les deux équipes.

 

  Tout avait très bien démarré pour les Nîmoises qui prennent très vite les devants de la partie. 2, 5 puis 7 points d'avances sur les Parisiennes, totalement dépassées. La première mi-temps est dominé de la tête et des épaules par les joueuses de Chagnard. De la tête par Chebbah et Jericek principalement, puis des épaules, celles de Son et Mendy, la recrue de l'été qui se montre comme un véritable atout par son physique imposant. L'autre très bonne surprise côté recrue est la nouvelle gardienne du HBCN, la polonaise, Moni Maliczkiewicz. Elle a réalisé de nombreux arrêts décisifs. 

 

 

"C'est de notre faute, on leur a laissé croire dans les cinq dernières minutes de la première mi-temps qu'elles pouvaitent revenir au score" rajoute Camille Ayglon-Saurina, la nouvelle mariée ( avec Guillaume Saurina de l'USAM). Tout comme elle le dit, c'est à ce moment que le Handball Club Nîmois a laché prise sur son adversaire, de +8 (15-7, 25e) elles se sont retrouvé à + 4 (15-11, 30e) à la mi-temps.

 

La Parisienne Stine Oftender éclaire sur ce qu'il s'est passé dans les vestiaires visiteurs : " Notre coach nous a dit de ne rien lâché, d'être plus concentré en attaque et plus solide en défense". Les soeurs Oftender ont bien écouté leur coach, puisqu'elles ont permis à leur équipe de revenir à hauteur des Gardoises.

Très vite, rien ne va plus pour les rouges. Toutes les attaques adverses sont décisives tandis que les leurs ne payent pas. Les Nîmoises comprennent alors qu'après avoir reellement cru en une victoire facile, il faudra désormais résisté "comme des lionnes" pour ne pas perdre la rencontre . Grâce à celà, ce n'est qu'à 7 minutes de la fin que les Sudistes se font passer devant pour la première fois du match (25-26). La fin de la rencontre est longue, beaucoup de fautes sont commises et tout le monde s'énerve. Nîmes aurait pû gagner grâce à de belles attaques en fin de match, mais elles auraient pu perdre aussi. Finalement la partie s'achève sur un match nul 28-28.  

Les joueuses après le match, cherchent des raisons à cette victoire qui leur a glissé entre les doigts. Trôp sûr d'elle? Fatigue? Mauvais choix tactiques? Pas assez décisives? 

Julie Gioriani déclare honnêtement ne pas trop savoir ce qu'il s'est passé et qu'elles débrieferont toutes ensemble avec le coach.

 

 

 

Geoffrey Gaye.