Faillite du HBCN, Victoire Nicolas: "C'est une vraie situation de crise..."
14/03/2016
Après le coup de tonnerre dans le monde de handball féminin suite au dépôt de bilan du HBCN, "les lionnes" ne disputeront pas les phases finales du championnat. La faillite du club plonge également les handballeuses nîmoises dans une profonde inquiétude concernant l'avenir. Retour sur cette crise et interview de la jeune joueuse: Victoire Nicolas.
Quel surprise, alors que tout semblait rouler pour le handball féminin Nîmois (4ème du championnat de France)! Toute l'histoire médiatique commence fin fevrier lorsque le président de l'association sportive, Bertrand Roux indique alors aux membres du Conseils d'administration les difficultés financières du club, selon un communiqué de presse officiel du club.
Le 1er Mars, ces difficultés sont exposés à la presse lors d'une conférence tenu par Olivier Gebelin, représentant du bureau directeur du club, accompagné des joueuses professionnelles : Blandine Dancette, Camille Ayglon-Saurina, et Delphine Carrat. Ces difficultés financières s'éleverai selon le club à un déficit de 350 000 euros. Lors de cette même conférence de presse, le club et notamment Camille Ayglon appellent à un soutien massif de la part des supporters pour leur dernier match de la saison en championnat avant les plays-offs, face à Fleury, dauphin au classement.
Victorieuses (30-27), les "lionnes" comme on les appellent, finissent quatrième du classement et se qualifient ainsi pour les phases finales du championnat France. Des phases finales ou "plays-offs" qu'elles ne joueront jamais puisque quatre jours plus tard lors d'un nouveau communiqué le club annonce que le conseil d'administration a donné mandat au président Bertand Roux pour deposer au TGI de Nîmes une déclaration de cessation de paiements de l'association.
La conférence de Presse qui suit juste après, explique que l'équipe première de professionnelle a fini sa saison et ne disputera pas la phase finale. Le club est en faillite et devrai disparaître.
Il s'agit d'un terrible drame pour les suporters de ce club double champion d'Europe (coupe Challenge).
Le sacrifice est fait: plus de joueuses professionnelles. Mouna Chebbah la superstar de l'équipe annonce quelques jours plus tard qu'elles ne compte pas en rester là , et qu'elle compte se retourner juridiquement contre les dirigeants... La rupture entre les joueuses et le les gérants est don cosnsommer pour certaines.
Désormais, selon leur propres propos, la priorité des dirigeants est, maintenant, de pouvoir conserver le handball féminin sur Nîmes. La solution qui fait le plus parler d'elle pour y arriver serait de créer une section féminine à l'USAM. Samedi 19 Mars, le club premier de handball masculin de la ville annonçait travailler dûr sur ce sujet, tout en apportant un énorme soutien au HBCN par l'intermédiaire des réseaux sociaux:
"Pas plus pour le moment , une procédure est en cours, on èspère en savoir plus bientôt" déclare une source proche du club.
Une chose est sûr, cette affaire plonge de nombreuses joueuses dans le plus grand désarroi. A l'image de Victoire Nicolas, petite fille de la créatrice de l'association "Handball Club Nîmois": "Tous les membres du club: conseil d'administration, joueuses, employés, licenciés; nous sommes tous très triste de la situation, nous n'avons pas vu les choses arriver! Nous faisions confiance à notre président expert comptable.... Nous avons l'impression d'avoir été trahis, nous avons beaucoup pleuré ! Nous traversons tous une situation très compliqué! Il est très compliqué de savoir ce que nous ferons l'an prochain tant que notre sort n'est pas fixé... Je ne pense pas que nous puissions parler d'avenir au HBCN ! Mais j'espère que le handball féminin Nimois ne disparaîtra pas ...
Nous n'étions pas au courant des problèmes financiers, on nous les a cachés jusqu'au dernier moment et nous n'avons plus de marge de manœuvre. Pour nous comme pour le club il est trop tard. Nous sommes au courant depuis 1 mois environ ! Toutes nos vies sont chamboulés, nous ne savons pas ce que nous allons faire. Certaines vont devoir quitter leur appartement rapidement ! Les internationales ont des échéances à préparer sans club, comment faire ? Les jeunes en centre de formation n'ont pas les moyens de payer leurs appartements seules .... C'est une vraie situation de crise".
Crédit photo: G2elles Photographies.
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